Atlas des mobilités domicile-travail
« Habiter près de son travail : une priorité » titrait Le Parisien Aujourd’hui en France dans son supplément économie du 7 octobre 2013. Mais quelle est la situation dans l’Oise ? Combien de kilomètres parcourent les isariens pour se rendre sur leur lieu de travail ? Comment se déplacent-ils ? Quel mode de transport privilégient-ils ? Qui vient travailler ? Qui part travailler à l’extérieur ? Qui reste travailler sur place ? Combien sont-ils ? Telles sont les questions auxquelles tente de répondre l’Atlas des mobilités domicile/travail.
De quoi parle-t’on ?
Cet atlas s’appuie sur les données du recensement de la population 2009 « Fichier Mobilités professionnelles des individus : déplacements commune de résidence / commune de travail » édité par l’Insee.
Seules les principales variables permettant d’appréhender les niveaux de flux domicile/travail et de dégager des profils de migrants en fonction de zones géographiques retenues.
3 groupes d’actifs occupés ont été mis en évidence pour faciliter la lecture des résultats :
- les stables : personnes qui vivent et travaillent au sein d’un même territoire d’étude,
- les sortants : personnes qui vivent au sein d’un territoire d’étude et qui partent travailler à l’extérieur,
- les entrants : personnes qui travaillent au sein d’un territoire d’étude et qui vivent ailleurs.
Pour cette édition, ont été étudiés les flux supérieurs à 200 à l’échelle :
- de la Picardie
- du département de l’Oise
- du secteur Compiégnois-Noyonnais
- et du secteur Centre Oise.
Qu’apprend-t’on ?
Une majorité d’actifs restent dans leur secteur de résidence pour travailler
En effet, le taux de ces actifs « stables » est le plus souvent supérieur à 70 %, à l’exception du secteur Centre Oise où seuls 62 % des actifs habitent et travaillent au sein de ce secteur.
Une occupation des emplois par des entrants plus ou moins modérée selon les zones géographiques
6 % des emplois situés en Picardie sont occupés par des entrants, contre 22 % des emplois situés dans le secteur Centre Oise et 18 % situés dans le secteur Compiégnois-Noyonnais.
Des actifs « sortants » picards à part vis-à-vis du contexte national
En effet, la Picardie est en 2009 la 1ère région de France pour la part des actifs travaillant hors de leur région de résidence.
Le département de l’Oise, quant à lui, se classe dixième département de France pour la part des actifs travaillant hors de leur département de résidence.
Des actifs attirés par l’Ile-de-France
Quelle que soit l’échelle étudiée, l’Ile-de-France apparaît comme la destination privilégiée pour tous actifs allant travailler en dehors de leur zone de résidence. Ces actifs, aussi appelés« sortants », attirés par la région francilienne, résident majoritairement dans le secteur du Centre Oise.
La voiture : moyen de transport privilégié quelle que soit la nature (entrant, sortant, stable) des trajets domicile-travail et quel que soit le secteur géographique
Quelle que soit l’échelle étudiée, les transports en commun sont le deuxième moyen de transport privilégié par les actifs « entrants » et « sortants ». Ceci étant d’autant plus remarquable dans le secteur du Centre Oise où 29 % des actifs résidant dans ce secteur et allant travailler à l’extérieur utilisent ce mode de transport.
Quel que soit le secteur étudié, se rendre au travail en transports en commun permet aux actifs « entrants » et « sortants » de parcourir une distance plus grande qu’avec un autre moyen de transport.
Les « stables » quant à eux parcourent une distance plus grande en voiture quel que soit le secteur.
Quel que soit le secteur étudié, parmi les actifs « sortants » les professions intermédiaires sont majoritaires.
La situation des « entrants » et « stables » est quant à elle plus contrastée.
Zoom sur le Grand secteur creillois
Faisant suite à un premier travail mené en 2013, un nouvel atlas des mobilités propose d’étudier les flux domicile / travail dans un large secteur creillois, comprenant les bassins de vie :
– de Creil,
– de Chantilly,
– de Pont-Sainte-Maxence,
– de Clermont,
– de Senlis,
– de Mouy,
– d’Orry-la-Ville,
– de Saint-Maximin.
Pour ce second volet, sont étudiées les données du recensement de la population 2010 « Fichier Mobilités professionnelles des individus : déplacements commune de résidence / commune de travail » édité par l’Insee
Tandis que le premier document reposait sur 4 variables qualitatives issues de la base de données Insee, à savoir le mode de transport, le mode de cohabitation, la CSP et statut d’occupation, ce nouveau document propose quatre autres variables telles que l’âge, le sexe, la condition d’emploi (contrat à durée limitée, à durée illimitée, non salarié) et le temps de travail (temps complet, temps partiel), qui viennent étoffer et affiner le profil des migrants.